Pour clore l'année en beauté, une image, un quartier de lune caché dans une photo brodée de quelques mots et mes voeux pour l'an nouveau...
«Parfois, la vie nous surprend, et tout devient possible, même nos rêves.»
Ellen Glasgow
«Soudain, l'an qui s'achève, dans un dernier élan, se rend compte qu'il doit partir. Il ouvre les douze malles qui l'attendent et, pris de frénésie, tente d'y engouffrer tous les trésors des mois passés pour les conduire à un endroit mystérieux, au-delà des étoiles. Les jonquilles d'hier, la robe brodée de roses de juin, la musique d'ambre doré de septembre. Avidement, il s'entoure de richesse et de beauté, craignant de plonger seul dans l'immense néant qui nous sépare de l'éternité. Mais il ne peut accaparer toute cette splendeur qui déborde de tous côtés. Comment entasser toutes les beautés de la nature dans douze petites boîtes?
Des tiges de lilas, de primevères et de lys s'en échappent, ainsi que quelques feuilles vertes et jaunes et de jolies branches dénudées couvertes de givre. Et voilà qu'une lune d'automne dégringole, brillante comme une reine dans la nuit. L'an qui s'achève tente d'agripper un arc-en-ciel, mais celui-ci glisse entre ses mains trop pressées. Et comment peut-il nous dérober le chant du rossignol ou le parfum du foin et du réséda, capturés pour toujours dans notre coeur?
Ding... dong... Minuit sonne au-dessus des paisibles champs givrés. Il laisse tomber son chargement sur notre seuil, et toutes les splendeurs des douze mois de l'année se répandent à nos pieds. »
Phyllis Nicholson
Voici donc enfin mes voeux pour vous que j'emprunte à l'auteur Sarah Ban Breathnach, qui accompagne mes lectures de chevet depuis quelques années déjà:
«Prenez votre temps. Accordez-vous la permission de vous laisser séduire peu à peu. (...) Les ébats sont plus agréables quand les amoureux prennent leur temps. Rien ne presse.
Goûtez chaque instant et laissez-vous transporter.
Que votre âme ne soit jamais assouvie.
Puissiez-vous connaître le plaisir de vous laisser toucher par l'Amour dans un parc par un jour bien ordinaire, froid, humide.
Puissiez-vous vous sentir (aimé) sur cette Terre.»
Bien sincèrement, amicalement et tout et tout,
Marie